Une voix retentit dans un village abandonné

_Rebelle, où te caches-tu ?

Un jeune garçon marchait d'un pas tranquille en direction de la grande place. Il était habillé d'un pantalon en grosse laine et d'une chemise vert foncé, le tout couvert par un grand manteau à capuche et d'une paire de botte en cuir montant pratiquement jusqu'aux genoux. C'est alors qu'un autre homme sortit d'une des ruines aux alentours pour lui faire face, sans un mot.

_Ho, ho, mais c'est qu'il reste un peu d'honneur chez les rebelles on dirait. Monsieur, voudrait-il un duel avec moi ?

L'homme ne réagit pas encore, on aurait dit qu'il attendait quelques choses. Il sortit ses armes, une hache et un poignard, pour se mettre en garde guettant le moindre mouvement de son adversaire. Le chasseur ne réagit pas devant cette menace. Son adversaire était bien trop loin, il déclara encore

_On t'a volait ta langue petit roquet ? Ou c'est la peur qui te paralyse ?

Le rebelle s'énerva

_Je n'ai pas à répondre au chien de chasse de la reine

Le chien de chasse ne dit rien et s'avança vers son adversaire. C'est alors qu'une flèche vint se planter dans son épaule droite mais cela ne l'arrêta pas, il continuait à marcher vers son adversaire. Une autre flèche venu de nulle part se planta elle au niveau de son bas ventre. Rien ne semblait pouvoir l'arrêter, continuant de marcher vers son objectif sans peur. Une troisième et une quatrième flèche se planta dans son dos. Devant ce spectacle, le chef-rebelle commençait à paniquer face à ce monstre que rien ne semblait arrêter, la peur le paralysait alors qu'il demandait à ces jambes de bouger. Commençant à être à portée de son adversaire, il sourit en déclarant

_Donc, vous êtes quatre n'est-ce-pas ?

A peine avait-il prononcé ses paroles que quatre flèches volèrent dans sa direction. Faisant apparaître un mousquet Brownbess munie d'une baïonnette, il dévia deux des flèches et en arrêta une à main nue qui se dirigeait vers sa tête. La dernière s'était, quand à elle, plantée dans au niveau de son cœur. Saisissant son mousquet, il tira à quatre reprises en faisant apparaître à chaque fois un nouveau mousquet. Tout ses coups étaient parfait, seul restait le chef qui se ressaisissant voulu s'enfuir. Prenant une légère respiration, le chien de chasse ajusta son arme et tira au niveau de la jambe. Le fuyard s'écroula dans un grand fracas et roula plusieurs fois. S'approchant avec une corde, le tireur ficela sa proie avant de la poser comme un sac sur son cheval.

*Comme toujours, la douleur ne vient pas*

il se dirigeait maintenant vers le château de la reine, celle a qui il avait jurée allégeance et qui le récompenserait sûrement pour cette proie qui lui rapportait. Sans s'arrêtait, il arriva en vue du château, son prisonnier n'arrêtait pas de maugréer et de l'insultait sans que cela n'atteigne son geôlier. Après tout, il commençait à en avoir l'habitude, la plupart réagissait comme cela quand on les capturait vivant, c'était la preuve qu'il n'était pas très important. Les chefs de la rébellion était beaucoup plus discret, envoyant plutôt des petits groupes faire le sale boulot. Arrivant devant le château, il laissa son cheval à un domestique qui le conduirait aux écuries. d'ailleurs, le domestique le regarda d'une bien étrange façon, après tout, il n'avait pas encore enlevé les flèches qu'il avait reçu. n'y pensant plus, il envoya son prisonnier au milieu du hall d'entrée avec toute la délicatesse possible.

_Ouhou, il y a quelqu'un ? Ma reine ?

Était-elle absente ? Ou occupée ? Ce qui est sûr c'est que des pas s'approchaient dans sa direction.

« Médor, je crois qu'on suit le bon chemin, continu comme ça. J'suis fière de toi. »
« C'est … c'est vrai ? »

Bien sur que non crétin ! On est paumés, dans une foret et tu croit vraiment que je te complimente ? Sa fait quinze fois qu'on repasse devant cet arbre ducon ! Voilà ce qu'avait envie de lui répondre Gab. Pourquoi ses chiens ne comprenaient t' ils pas la lourdeur de sa malédiction ? Et évidement, sa Reine n'éclairait pas leurs lanternes. Gab adorait la Reine, mais dès fois, elle la gonflait vraiment. La jeune fille pouvait ce permettre de l'insulter. Dans la mesure du possible bien sur, il ne faut jamais abuser des bonnes choses. Par ce qu'elle était unique, et que la Reine avait besoin d'elle. Comme Gab refusait d’être enfermée, elle avait une escorte digne de se nom. Que du muscle, zero cerveau, un vrai stéréotype. Aujourd'hui, ils avaient rendez vous a quatorze heures. L' échéance était dépassée depuis longtemps. La Reine allait être en colère. Gab allait utiliser son pouvoir pour lui donner quelques infos croustillantes. Sympa, non ? La jeune femme refusait de marcher, Médor et Brutus la portait sur une chaise a porteur de style européen, la bestiole était noire avec des motifs floraux de plusieurs teintes jaunes et de rouges. les fenêtres étaient habituellement calfeutrées par des rideaux eux aussi rouges. Elles étaient grandes ouvertes, Gab essayant plus que quiconque dans un rayon proche de tenter de se situer. Soudain, elle remarqua un petit chemin de terre. Elle tapota sur l'épaule de Fido et l'indiqua puis se renferma dans son habitacle. Le château n 'était plus bien loin. La Reine lui avait donné un bandana, a mettre sur sa bouche, pour éviter que les mots lui échappent. Elle ne l'utilisait presque jamais, tellement il était de mauvais goût. Il était noir, avec cousus dessus, une bouche grande ouverte, grossière, sans lèvres. A l'intérieur était cousus des crocs. Le tous, dans un fil blanc qui la fessait ressortir. De mauvais goût. Vraiment. Pourtant, Gab le mit sans hésiter, alors qu'ils approchait du château. Pour éviter de parler. Dire la vérité sous forme de mensonge était un privilège exclusif a la Reine quand Gabrielle se trouvait dans le château. Celle ci le lui avait clairement fait comprendre. Gab sortit la tête par la fenêtre et remarqua que le château était déjà en vue.

Quand ils entrèrent dans la cour principale, Gab tapa dans ses mains. Un signal que la Reine leurs avait donné pour qu'ils la laisse en paix. Ceux ci se dispersèrent instantanément, ils avaient mieux a faire que de l' accompagner. Gab détestait se foulard, avec, elle respirait mal. C'est donc, avec un grand soulagement qu'elle l'enleva pour parler a la Reine. Celle ci voyait clair dans ses mensonges, c'était même la seule a l'avoir comprit. Comprit que c'était une sorte de devin. Gabrielle lui donna donc les dernières coordonnés du chef des Tsumi et des Révolutionnaires. Prédis le cours de la bourse, les minerais qui prendrait bientôt de la valeur a l' HDV et donna le ton pour la prochaine collection de mode printemps été. La Reine sembla apprécier, pas étonnant que les Oni soit riches pensa Gab, avec elle dans leurs filets ils ne pouvaient que s'enrichir. Remettant son bandana, elle sortit de la salle. Fit quelques pas et trouva un des chiens de chasse de la Reine.

- Ouhou, il y a quelqu'un ? Ma reine ?

Gab lui tapota l'épaule et indiqua une porte dans le renfoncement. Pourquoi l'aidait t' elle ? Elle était associable que diable ! Il fallait qu'elle se reprenne, ou alors, elle allait finir en bisounours. Elle ce remit en route. Elle se demanda vaguement ou était ses chiens. Elle soupira, dans ce monde étrange, on ne pouvait compter que sur soit. Et sur la reine aussi, mais ça c'était autre chose.

Tout à coup, Vincent sentit une main qui lui tapota légèrement l’épaule. Il se retrouva pour faire face à une jeune fille portant un bâillon. Cela l’étonna, il n’était pas habitué à cela et ne connaissait pas vraiment grand monde dans ce château. Après tout, il était plus à l’extérieur qu’à se la coulait douce comme certains faisaient, profitant des commodités du château comme s’ils leur appartenaient. Elle tendit une main dans une direction, il ne comprenait pas ce qu’elle voulait dire. Lui donnait-elle un ordre ? une indication ? ou tout simplement essayait-elle de se moquer de lui. Au moment où cette jeune fille partit, il l’interpella

_Mademoiselle, de la ou je viens, quand on rencontre un visage inconnu, on se présente

En vérité, il voulait plutôt lui demander pourquoi elle n’était pas effrayée par son apparence. Sachant qu’il avait plusieurs flèches dans le corps et qu’il ne semblait pas être mal en point. Peut-être était-elle ici depuis plus longtemps et que ce genre de personnage, elle en avait sûrement croisé des tas. Quoi qu'il en soit, le premier avis de Vincent sur cette jeune fille était plutôt mauvais. Il l'a trouvée très précieuse. Voir limite insolente. Il est vrai qu'il ignoré le statut de la jeune fille, mais face à la mort, on est tous logé à la même enseigne et il vaut mieux parfois ne pas s'attirer plus d'ennemie qu'on ne devrait. Tant de question lui venait dans son esprit du pourquoi de son attitude, un sentiment de curiosité et d'énervement léger l'envahit. Décidément ce monde l'attirer plus qu'il ne devrait. Sans plus attendre, il voulait se présentait, après tout en donneur de leçon, il se devait de respecter ce qu'il disait

_Je me nomme Vincent de Rochefort, je suis le Chien de Chasse de la reine.
Et vous, comment vous appelez vous ?

Il n’espérait pas vraiment une quelconque réponse, après tout, elle n'avait pas montré un caractère des plus sociable. Et en général ce genre de personne préférait toiser les gens de haut plutôt que de se mêler à la populace. Quoi qu'il en soit, elle attisait sa curiosité, il avait toujours trouvé ce genre de personne associable étrange et parfois pleine de surprise.

_Mademoiselle, de la ou je viens, quand on rencontre un visage inconnu, on se présente

Gabrielle écarquilla les yeux. Était t' il sérieux ? En tous cas, il en avait l'air. Elle ne voulait pas lui parler. Et de toute façon, elle n'en avait pas le droit. La reine était claire a ce sujet.

_Je me nomme Vincent de Rochefort, je suis le Chien de Chasse de la reine. 
Et vous, comment vous appelez vous ?

Et voilà, la présentation suivie de la question. Comme si elle en avait quelque chose a faire, qu'il soit chien de chasse ou quelque chose du genre. En y réfléchissant un peu, elle avait entendue parlée de lui par ses chiens a elle. Apparemment, il était tous sauf doué, désagréable et espiègle. Étrange pensa t' elle, il ne lui avait pas semblé si méchant, a elle. Peux etre étaient t' ils jaloux que la Reine ne veuille pas d'eux a ses cotés. Après tous, il était comme ses chiens a elle. Sauf que lui, il servait la reine. Au final, c'était la même chose. Il avait l'air vif et intelligent, tous le contraire de ses homologues. La reine avait vraiment du culot de garder les bons éléments pour son seul plaisir personnel. Gabrielle aurait certainement aimé l'avoir a ses cotés. Il devait lui être fidèle, a la reine, pour être aussi fier de sa position. Quel dommage. La question resta en l'air pendant plusieurs secondes, puis, rompant le silence. Ses gardes du corps virent à elle en courant. L'air plus effrayés qu ' heureux.

- Mademoiselle Gabrielle ! Un intrus ces échappé.
- Rester avec nous, sil vous plais.
- Nous vous protégerons. Comme la demandée la Reine
- Même si il doit nous en coûter la vie.
- Nous vous sommes entièrement dévoués.

Ils s'étaient maintenant mit a genoux devant elle, l'encerclant complètement. Regardant de tous les cotés, a l’affût du moindre mouvement. Ils snobait le chien de chasse de la reine. Marrant, ils étaient donc vraiment jaloux. En tous cas, ils avaient inconsciemment donnés la réponse voulue à ce type. Il l'éloignèrent petit a petit de Vincent. La poussant ici et la. La bousculant un peu trop à son goût. Coïncidence ou destin, Gabrielle fit un pas vers lui. Rompant le cercle trop bien formé par ses gardes du corps. Elle lui tendit sa main. Comme pour dire, ravie de vous rencontrer monsieur Vincent. C'est un plaisir. Et à ce moment. L’intrus apparu devant elle. Impossible pensa t' elle. Elle n'avait jamais crue qu'un jour, ce genre de choses lui arriveraient. Elle avait des gardes du corps non ? Elle n'aurait donc jamais crue risquer quoi que ce soit. Pas dans le château. L'un des lieux le plus protégé de ce monde. Pas elle, l'une des personne figurant sur la petite liste des privilégiés de la Reine. L'intrus la frappa violemment entre les deux tempes et la rattrapa avant qu'elle ne s' effondre sur le sol, inconsciente. Puis, il disparu aussi rapidement qu'il était apparu. Gabrielle était une dragonne. Une dragonne qui prédisait l'avenir. Pourquoi n'avait t' elle jamais anticipée ce genre de choses ? Pourquoi avait t' elle toujours crue qu'elle serait a l'abri des autres clans ?